QCM 1èreL/ES : Féminin/masculin : une seule bonne réponse
Le
Comité international olympique (CIO) a présenté en juin 2012 un nouveau
règlement pour déterminer qui a le droit de concourir en tant que femme. Il
prévoit de mesurer le taux de testostérone des athlètes jugées un peu trop
masculines.
Document
1 : JO : Tester la testostérone pour déterminer le sexe d’un athlète
est-il juste ?
Traditionnellement, les autorités sportives exigeaient des athlètes femmes
qu’elles subissent des examens nues ou passent des tests chromosomiques […].
Cela ne sert strictement à rien. […] Il y a des personnes atteintes du trouble
appelé syndrome d’insensibilité aux androgènes*. Leur caryotype présente les
chromosomes XY, la paire normale de l’homme, mais leur corps n’est pas
sensible à la testostérone. Résultat, elles développent des organes génitaux
externes féminins et des seins, mais sont pourvues de testicules et non
d’ovaires. A un test de féminité fondé sur les chromosomes, elles seraient
négatives, c’est-à-dire pas considérées comme femmes, même si elles vivent
généralement "dans la féminité".
Il existe d’autres cas, avec d’autres données complexes, qui discréditeraient
tout test basé sur un seul facteur. Le critère testostérone, sur lequel
s’appuie principalement le CIO, en fait partie. Il a justifié ce choix par le
fait que les différences de performances entre les hommes et les femmes
tiendraient «essentiellement» à cette hormone […] qui influe sur la masse
musculaire.
[…] Plutôt que de se borner à la testostérone, il conviendrait de fonder ce
test de féminité ou de masculinité sur une analyse plus globale, qui prenne en
compte à la fois les chromosomes, les parties génitales, les gonades et les
hormones.
D’après un article d’Amanda Schaffer publié sur Slate.fr
Androgène = composé naturel ou synthétique intervenant dans le développement
et le maintien des caractères masculins chez les vertébrés. Le principal
androgène connu est la testostérone.
Chez la femme, la testostérone est produite en petite quantité par l’ovaire et
les glandes surrénales.
Document
2 : graphiques présentant les dosages plasmatiques de testostérone chez
des athlètes olympiques de très haut niveau des deux sexes.
On
définit des "taux normaux" de testostérone en se référant à des dosages
effectués sur un grand nombre d’individus. Les "taux normaux de testostérone" sont compris entre 0 et 5 nmol/L pour les femmes et entre 10 et 30 nmol/L
pour les hommes.

D’après la
publication du professeur P H Sonksen, Project European Union Biomed 2
D'après BAC juin 2013 Émirats Arabes Unis